Lors de son année de césure, Clément se joint à Wandercraft, une organisation avec pour mission d’aider les personnes en fauteuil roulant à marcher.

Il nous raconte, “Ça m’a touché plus que je pensais et je me suis dit que c’était un sujet qui méritait qu’on s’y penche un peu”. Il décide donc de rejoindre la filière entrepreneuriat de son école en septembre dernier.
Son idée ? Libérer les bras de personnes en fauteuil roulant. Puisque 1 français sur 200 est en fauteuil roulant, son projet avait vraiment le potentiel d’aider un grand nombre de personnes. 

Une idée qui a évolué

Après avoir rencontré des ergothérapeutes, Clément s’est rendu compte que cette question n’était pas fondamentale. Par contre il a découvert le problème des maladies cardiovasculaires chez les personnes utilisant un fauteuil roulant qui ne peuvent pas se déplacer en étant debout. Il a donc fait évoluer son idée, notamment lors du créathon de Rouen (auquel il a décidé d’assister parmi une liste d’événements que sa coloc lui a recommandés). Après son pitch du matin, 2 personnes l’ont rejoint pour travailler sur ce projet. Suite à cette longue journée, Clément a continué de s’informer pour finalement postuler à l’appel à projets.

 
L’appel à projets

Appel manqué, appel manqué, appel manqué. Clément était en cours et pourtant on voulait lui annoncer qu’il était finaliste ! Quand il a finalement décroché, l’accompagnement à la Battle a commencé. 

Une des choses qu’il a préféré ? Connaître les autres porteurs de projets finalistes. Avec un groupe sur whatsapp ils “partagent leurs galères et les infos circulent vite”. Connaître les projets de tous était un plus lors de la Battle Finale, pour se soutenir les uns les autres. Dans le monde de l’ESS c’est important de se former un réseau et confronter sa solution à la réalité, l’accompagnement mis en place par la Social cup a donc été un nouveau pas dans ce sens.

Et la suite ?

Clément remplace son stage de fin d’études en avril par ce projet entrepreneurial “PumpedUp”. “Si c’est possible j’y vais à fond, tout en sachant qu’on a 9 chances sur 10 de foirer et qu’il ne faut pas pleurer si c’est le cas” nous dit-il. Il aimerait trouver quelqu’un pour l’appuyer sur le développement  de son projet, mais continue d’avancer avec l’appui d’ergothérapeutes très réceptifs et de ses proches, heureux mais pas surpris par son choix entrepreneurial. Il s’attend à “squatter des canaps et manger des pâtes” parce qu’il y croit. 

Si je me lève le matin, c’est aussi pour ça”, Clément a trouvé un vrai enjeu auquel il est sensible, et en se renseignant, a pu imaginer une solution et la faire évoluer. Selon lui, pour être un entrepreneur “il faut parler de son projet à table le midi puisque c’est comme ça que la bonne personne te redirigera vers la prochaine. Peut être que ton meilleur pote a sa soeur qui a son copain qui est ergo !”. En moins de 6 mois, son projet est passé de l’idée à l’action avec l’ambition “que dans 5 ans, ce soient 10 000 personnes qui puissent regarder les valides sans lever les yeux”. 

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